RETOUR

L’activité de la filière oncologie repart mais fait face aux conséquences du confinement

Les prises en charge en cancérologie sont actuellement préservées grâce aux coopérations des professionnels de santé et aux nouvelles technologies (téléconsultation et applications). Pour certains types de cancer, le déficit d’activité dû à l’arrêt des diagnostics début 2020 et au renoncement aux soins n’a cependant pas été rattrapé. L’Inca incite les patients à consulter et à se faire vacciner.

 

Des patients qui arrivent trop tard

Le déficit d’activité en chirurgie pour certains types de cancer traduit donc un renoncement aux soins, “avec des patients qui arrivent trop tard dans le parcours diagnostic, à un stade où ils ne sont plus opérables“, souligne Jean-Baptiste Méric. L’Inca se penche sur le sujet pour recueillir des données précises mais se veut rassurant pour l’avenir. La reprise de l’activité de chirurgie et les mesures mises en place actuellement devraient permettre d’éviter une situation similaire dans les mois à venir. Les chirurgies de récupération de fonction ou de reconstruction présentent elles aussi un déficit qui persiste toujours aujourd’hui car non prioritaires.

Un défaut diagnostic à cause du Covid long

Le Pr Jean Sibilia, rhumatologue au CHU de Strasbourg (Bas-Rhin), s’inquiète d’une confusion entre les symptômes d’une maladie chronique ou d’un cancer et ceux du Covid long. À l’impact direct et indirect des reports des chirurgies et des difficultés d’accès aux soins lors du premier confinement s’ajoute donc aujourd’hui la vague des Covids long, en raison de laquelle “certains malades n’arrivent plus à temps à l’hôpital parce qu’on les a considérés comme post-Covid“, souligne le médecin.

 

Le boom du télésuivi

Jamais utilisé avant la crise, le suivi à distance des patients sera approfondi. Pour le directeur du pôle santé publique et soins de l’Inca, le recours au numérique pour la téléconsultation, la télé-expertise et les télé-RCP (réunions de concertation pluridisciplinaire) est un point positif à tirer de la crise. Sans remplacer la consultation clinique dans certaines situations, ces solutions mériteront d’être “expérimentées, mieux cadrées et mieux évaluées” pour être pérennisées et “apporter de la souplesse” dans le système de soins.

 

Une vaccination qui progresse

Une étude publiée en octobre 2020 a permis de constater un risque de mortalité élevé chez les patients atteints de cancer infectés par le virus, de l’ordre de plus de 30%. Les patients atteints de cancer sont donc prioritaires dans le cadre de la vaccination contre le Covid.

Avec le conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, l’Inca travaille dans le cadre du comité de pilotage pour obtenir une idée de l’effectivité de la vaccination, en particulier pour les patients les plus immuno-déprimés. En attendant le résultat des études en cours, l’institut encourage l’ensemble des patients et de leurs aidants à se faire vacciner.

 

Source : Hospimédia

PARTAGER SUR