RETOUR

Dépistage : un test unique pour tous les cancers ?

De nouveaux tests seraient capables de relever les signaux caractéristiques d’un cancer pour plus de 50 types de cancer grâce à une simple prise de sang.

 

Un test sanguin de détection précoce multi-cancers

Les résultats de l’étude PATHFINDER, dévoilés au congrès de l’ESMO 2022, confirment la précision d’un test sanguin de détection précoce multi-cancers. Ces nouveaux tests sont capables de détecter un signal caractéristique pour plus de 50 types de cancers différents et de prédire de quelle partie du corps il provient. Ce signal est issu de petites séquences d’ADN tumoral circulant dans le sang, qui ont des profils différents de l’ADN provenant de cellules non tumorales.

« Dans les cinq prochaines années, nous aurons besoin de plus de médecins, de chirurgiens et d’infirmiers, mais aussi de plus d’infrastructures diagnostiques et thérapeutiques pour prendre en charge le nombre croissant de personnes qui seront identifiées par ces tests de détection précoce multicancers », a déclaré le Pr Fabrice André, directeur de la recherche de l’Institut Gustave Roussy, en conférence de presse. Cela va révolutionner le diagnostic de certains cancers, comme le cancer du pancréas, qui est actuellement diagnostiqué très tardivement.

Depistage cancer-Oncogenetique-Masfip-Fondation de l Avenir

Première d’une longue série d’études

L’étude présentée est la première à démontrer qu’un test est capable de détecter un cancer chez des personnes sans pathologie connue, les études précédentes ayant utilisé ces tests uniquement chez des patients avec un cancer déjà diagnostiqué. Plusieurs autres études sont en cours pour évaluer l’efficacité clinique du dépistage par test sur l’issue de la maladie

L’étude PATHFINDER montre que nous pouvons espérer à l’avenir être capables de déceler plus tôt des cancers que nous ne pouvons pas dépister actuellement. Bien sûr, le chemin à parcourir est encore long, et ces tests vont continuer de s’améliorer à mesure que les médecins gagneront en expérience à partir d’études sur des échantillons plus importants, car ces tests ont encore besoin d’être affinés pour mieux distinguer entre cet ADN tumoral circulant et le reste de l’ADN qui circule normalement dans le sang.

Les auteurs insistent sur l’importance de continuer le dépistage standard des tumeurs du sein ou encore du cancer colorectal pendant que les tests MCED sont perfectionnés et validés pour des maladies comme le cancer du pancréas, de l’intestin grêle et de l’estomac, pour lesquelles il n’existe actuellement aucun moyen de dépistage.

Source : Fréquence Médicale 

PARTAGER SUR