RETOUR

Cancérologie : une avancée dans le domaine de la médecine personnalisée

L’avancée dans le domaine médical se fait grâce aux échanges avec les patients mais également avec les données produites par ces derniers. En effet, l’émergence des applications santé et la numérisation des dossiers médicaux permet la création d’immenses bases de données, que l’on peut étudier grâce à de nouveaux logiciels d’analyse ultra rapide. Egalement, la numérisation permet l’envoi des données et l’externalisation de leur analyse, à travers le monde.

En France et en Europe, les médecins et biologistes créent de plus en plus de nouvelles entreprises ou start-up pour associer leur savoir clinique et scientifique avec les nouvelles possibilités que donne l’analyse à grande échelle.

Une start-up qui est dans l’actualité aujourd’hui se nomme Sophia genetics, fondée par le basque Jurgi Camblong. Cette entreprise réalise l’analyse du génome des patients de près de 1 000 hôpitaux à travers le monde. L’analyse au niveau des gènes des tumeurs est utile car avec l’avancée de la recherche, on s’aperçoit qu’il existe différents types de cancers dans le même organe. Par exemple, le cancer du sein regroupe différentes réalités et différentes tumeurs qui réagiront différemment à tel ou tel traitement.

Le dernier projet de Sophia Genetics est la combinaison de données génomiques avec l’imagerie, soit Scanner ou IRM. Cela veut dire que l’on va pouvoir observer l’évolution des tumeurs cancéreuses en fonction de leur type et du traitement proposé. Le but étant de sérier quel traitement est le plus efficace en fonction de chaque type de tumeur défini par les gènes. On arrive dans ce cas à de la médecine personnalisée et à une optimisation des traitements couteux telle que l’immunothérapie.

Cette idée de mise en relation de deux résultats, soit l’image radiologique et l’analyse des gènes, peut permettre également d’analyser d’autres pathologies. Par exemple, les virus ont également un ADN avec des gènes que l’on peut analyser et mettre en comparaison avec les radiographies du poumon de patients hospitalisés.  La société Sophia Genetics va ainsi participer à un projet mondial d’analyse des séquences d’ADN de 2 000 virus. Ces résultats seront reliés aux radiographies des patients et on pourra établir la virulence de telle ou telle souche et mieux prévoir les conséquences d’une infection pulmonaire.

Cette idée d’analyse multifacteur a plu aux investisseurs, et Sophia Genetics a pu lever 94 millions d’euros de fond cette année. La valorisation de la start-up est maintenant évaluée à 450 millions d’euros, ce qui lui fait se rapprocher du statut de « licorne » soit le nouveau terme pour nommer une start-up qui a réussi à se développer et à être valorisée à un milliard de dollars.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l’article suivant : Diagnostic du cancer : la biotech suisse Sophia Genetics lève 94 millions d’euros | Les Echos

PARTAGER SUR