Puis-je réaliser un test génétique à l’étranger ?

Des entreprises étrangères, américaines notamment, proposent des tests génétiques via Internet. Est-ce une bonne idée pour obtenir des résultats plus rapidement sur sa santé ?

 

Des tests abordables et tentants

 

Selon une étude Viavoice réalisée pour l’Institut Curie, 81 % des Français seraient prêts à réaliser ce genre de tests génétiques de plus en plus abordables… mais illégaux en France.

 

Si les coûts (quelques centaines d’euros) et les délais proposés peuvent paraitre intéressants, c’est une fausse bonne idée de commander des kits en ligne pour réaliser son test génétique pour des raisons médicales.

 

Pas d’explication de vos résultats

 

D’une part, l’utilité médicale de ces tests n’est pas démontrée. D’autre part, les données fournies ne seront pas expliquées par un professionnel et l’interprétation que vous pourriez faire des résultats pourrait être erronée.

 

Seul un professionnel est capable de juger de la nécessité ou non de vous proposer un test génétique. Et si cela était le cas, il serait en mesure de vous prescrire ce test et de vous revoir pour vous en expliquer les résultats.

 

Ces sociétés ne sont pas des structures médicales mais des entreprises commerciales. Les résultats ne peuvent pas être considérés comme fiables car le plus souvent, les tests réalisés sont considérés comme une sorte de « boite noire », sans possibilité de savoir précisément quelles analyses ont été réalisées.

 

Aucune sécurité pour vos données

 

Par ailleurs, en réalisant des tests non prescrits à l’étranger, vous n’aurez aucune maitrise des informations que vous aurez transmises au laboratoire d’analyse. En France, le niveau de protection des données personnelles, particulièrement élevé, a été encore renforcé par la loi sur la protection des données personnelles*.

 

Vous ne savez absolument pas ce que deviendront vos données génétiques, avec qui elles seront échangées et en vue de quelle utilisation.

 

* Loi du 20 juin 2018 relative à la protection des données personnelles (adaptation nationale du règlement général européen sur la protection des données du 27 avril 2016).